agriculture à montans
Une centaine d'agriculteurs de la Confédération paysanne ont symboliquement désobéi le 18 avril 2012, en semant des graines de soja.
Un acte ancestral que pourrait leur interdire une loi.
Les trois superbes chevaux noirs parqués dans leur enclos du lieu-dit : « Bois Moysset », à Montans, n'en revenaient pas. Hier en milieu de journée, ils ont vu tout à coup s'attrouper sous le hangar du voisin Philippe Maffre, une centaine de personnes, pour la plupart agriculteurs membres de la Confédération paysanne.
Ils s'étaient donné rendez-vous afin de dénoncer une loi, pour l'heure non applicable, concernant l'interdiction d'utiliser les semences fermières et paysannes qu'ils produisent.
Le décor était planté :
« Semences paysannes patrimoine de l'Humanité »,
« Non à la taxe sur les semences ».
Alain Hébrard, membre de la Confédération Paysanne expliquait l'action du jour qui consistait à semer symboliquement du soja dans un champ : « Nos ancêtres sélectionnaient leurs récoltes et en prélevaient une partie pour ressemer l'année suivante. Au XIXe siècle la spécialisation est arrivée via les semenciers. Ils ont amélioré les variétés et il est alors normal que ce travail leur soit payé. Reste que nous achetons une matière vivante et qu'il est ensuite anormal que nous devions encore payer une taxe pour ressemer des graines que nous avons déjà payées, c'est du racket ».
"Symbolique à défendre"
Alain Boullenger, porte-parole de la Confédération Paysanne du Tarn ajoutait : « Si cette loi est adoptée, elle va déposséder les paysans d'un droit ancestral. Actuellement près de 50 % des semences sont d'origine fermière ». Une voix s'éleva dans le groupe d'auditeurs : « C'est la symbolique du droit qu'il faut défendre ». Alexandre Zerbib, est maraîcher dans le Gers. Il avait fait le déplacement : « Pour moi, tout est interdit, je n'ai plus le droit de faire mes semences, il faut se battre plus sur l'atteinte au droit que sur l'impact financier ».
Il pleuvait hier après-midi à Montans, pas vraiment un temps à semer « ça ferait rire tout le monde », argumentait un spécialiste, mais le tracteur et le semoir ont quand même semé un peu de soja. Une semence effectuée aussi à la main, à l'ancienne, à la paysanne. A l'issue de ce petit tour dans la campagne tarnaise, les élus écologistes Guillaume Cros, la candidate sur la 2e circonscription Catherine Manuel, le député socialiste Jacques Valax qui « n'a pas voté la loi », et le candidat socialiste sur la 1re circonscription Gérard Poujade pouvaient essuyer leurs mocassins boueux avant de quitter les lieux.
Crédit photo : Photo DDM,Jean-Marie Lamboley
Source : La dépêche.fr
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