E.Coli prit la main au collet... Suite à l’affaire des graines germées contaminées par des souches virulentes d’E.Coli, les produits bio ont été injustement montrés du doigt comme étant prétendument dangereux.
Ces accusations reposent en fait sur des études qui n’existent pas !
Rappels des faits et explications.
Le 27 juin dernier deux directeurs de recherche du CNRS n’ont pas hésité à publier une tribune dans le journal Libération prétendant que le Centre de contrôle des maladies infectieuses d’Atlanta (Center for Disease Control d’Atlanta -CDC ) aurait réalisé une étude en 1996 liant un tiers des 250 décès dus à une souche pathogène d’E.Coli à la consommation de produits biologiques ( alors qu’ils ne représentaient que 1% des aliments consommés aux Etats-Unis). Et nos deux scientifiques français de conclure : « Il est donc indéniable que les mérites de l’agriculture biologique s’accompagnent inévitablement de risques alimentaires spécifiques ».
Les conséquences sur l’image des produits bio ne se sont pas fait attendre comme devait le confirmer un sondage réalisé par le WWF.avec près de 50 % des Français qui ne feraient plus confiance aux produits alimentaires d'appellation Biologique ! D’où vient cette soit-disant étude ?
Contacté, un des scientifiques du CNRS ne donne pas de référence pour cette supposée étude américaine mais se contente de dire qu’elle serait tirée d’un livre de Alan McHughen, un scientifique canadien. Le problème, c’est que ce McHughen n’a fait dans ses livres (2) que reprendre les dires d’un certain Dennis T. Avery qui colporte depuis des années une rumeur selon laquelle le Center for Disease Control d’Atlanta aurait réalisé en 1996 une étude comparative bio / conventionnel montrant que les personnes mangeant des aliments bio ont beaucoup plus de risque d’être infectés par E.coli. Pas plus de risque d’infection en bio.
Précisions : Dennis T. Avery (4) travaille pour le Hudson Institute, en fait, Avery travaille sur l’agriculture et les biotechnologies et consacre une énergie considérable à dénigrer l’agriculture biologique. A noter que le Hudson Institute a reçu des fonds de firmes comme Monsanto, Syngenta, Dow Agroscience, Dupont…sans commentaire. « Alors que les consommateurs plébiscitent les produits bio, les adversaires de l’écologie et de l’agriculture biologique essayent par tous les moyens de décrédibiliser la bio depuis de longs mois. Les accusations de chercheurs publics reposant sur des rumeurs sont inacceptables. Elles doivent être démenties immédiatement et publiquement. » déclare François Veillerette, Porte parole de Générations Futures.
« La FNAB estime que les propos tenus par les deux scientifiques du CNRS sur les aliments bio sans référence scientifique portent atteinte à la fois à la filière agriculture biologique et à la crédibilité du CNRS. Elle se réserve le droit d’agir en conséquence. » ajoute Dominique Marion, Président de la FNAB.
Source : la Lettre d’information de Générations Futures.
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Allez, comme toujours Victor Hugo est encore d'actualité et nous pourrions, tel Ruy Blas rendant visite aux puissants de ce monde, leur dire :
" Bon appétit, messieurs ! Ô ministres intègres ! Conseillers vertueux ! Voilà votre façon. De servir, serviteurs qui pillez la maison ! "…